Loneliness, your silent whisper
Fills a river of tears through the night
Memory, you never let me cry
And you, you never said goodbye

Sometimes our tears blinded the love
We lost our dreams along the way
But I never thought you'd trade your soul to the fates
Never thought you'd leave me alone

Après ses nombreuses absences, elle doit à présent retourner en cours. Cette salle, petite et remplie de n'importe quoi, l'empêche de nouveau de respirer. Et puis elle pense. Elle pense trop. Elle n'arrive plus à respirer mais continue de se battre. Le mal devient trop important. Alors doit retenir ses larmes et ouvrir la bouche: de sa voix discrète que seul le professeur entendra, elle demandera de sortir prendre l'air quelques minutes. Elle retient ses larmes jusqu'à la porte où, une fois franchie, ses yeux seront noyés et sa vue trouble.
Elle se dirige vers les toilettes et s'enferme... Elle attends. Elle patiente en attendant que ça passe. Seulement cela fait trop longtemps qu'elle cache sa douleur et elle ne peut la dissimuler une fois de plus.
Elle sort de sa poche un petit objet métallique, froid. Elle a l'habitude de l'utiliser dans ces moments-là. Elle recommencera toujours ainsi. Elle le fait glisser sous sa peau tout en retenant sa respiration, c'est si bon. Elle craque. Elle ne veut plus attendre que tout ça s'arrange car rien ne s'arrange jamais et elle le sait. A quoi bon espérer? Elle lève son bras droit et glisse de nouveau l'objet tranchant.

Le professeur arrive, il demande à la jeune fille pourquoi elle n'est pas encore revenue en cours. Mais elle ne réponds pas, elle n'a plus la force de se battre. Elle n'a plus la force de répondre. Elle se laisse tomber à genoux, le sang courant à toute vitesse sur ses longs doigts. Le professeur l'entend sangloter et c'est alors qu'il comprend, il demande à ce qu'elle ouvre la porte à plusieurs reprises et elle finit par céder. Ce fut son dernier geste car aussitôt, elle perdit connaissance.

[...] Les élèves dans les couloirs, attendant d'aller en cours, regardaient l'air étonné le professeur courant dans les escaliers et portant une jeune fille, un long bandage blanc teinté de rouge au poignet droit, en direction de l'ambulance qui les attendait dans la cours du lycée...

C'est drôle comme les gens peuvent être curieux dans une situation grave. Ils s'intéressent soudainement à votre cas alors qu'ils vous croisent chaque jour dans les couloirs, ils vous bousculent, ils vous insultent parce que vous êtes sur leur chemin: ben ouais quoi, c'est pas n'importe qui!
Et il faut que la seule fois où ils veulent savoir comment vous allez, comment vous vous appelez, soit le moment où vous êtes en train de crever.

L'ambulance sortit du lycée par le grand portail noir et s'éloigna très vite avec un son désagréable que la jeune fille ne pouvait déjà plus entendre.

Elle n'est jamais revenue ni en cours, ni ailleurs.

Mikazuki~

Ancienne Murderdoll et Yaseteiru sur Cowblog, je viens sur Canalblog pour la seconde fois... J'aime le changement.

♈ 15/04/1991

On me surnomme Mika (Mikazuki), Marin pêcheur, Sushi, Joeyette *par une seule personne <3*.

J'aime:
♪ Dir en Grey: étant le premier groupe japonais que j'ai écouté il y a bientôt 3 ans, ils m'ont donné envie de découvrir beaucoup plus d'artistes dans cette catégories...

☠ Les films d'horreur: même si je me surprends à serrer un coussin de toutes mes forces au bout de 5 minutes de film... ;)

✎ Ecrire: je peux m'exprimer comme je veux, tourner les phrases dans un sens particulier, utiliser des mots spécifiques afin que seule moi ou quelques personnes comprennent mes textes. Ca m'plaît.

✖ Le Body Art/Modifications Corporelles: Magnifique quoi.
✂ Les ch'veux: ouais, j'suis une obsédée d'la coupe de ch'veux... o_ô"

Mikazuki~